Le Mélanome, Burgess Meredith et la liste noire (2024)

Jean-Pierre Vanderplancke
48 min ·

Ma réflexion de ce mercredi portera sur Voltaire.
On accorde souvent à Voltaire la célèbre citation : "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire". C'est une erreur puisque le philosophe n'a jamais dit ça, mais par contre il a dit plein d'autres trucs plutôt très pertinents et encore plus d'actualité depuis les attentats de ces 3 dernières années. Se replonger dans ses classiques de temps à autre, ça ne fait pas de mal.
1. "Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n'en avons pas assez pour aimer et pour secourir." (Traité sur la tolérance, 1763)
2. "Le fanatisme est un monstre qui ose se dire le fils de la religion."
3. "Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ?" (Candide, ou l'Optimisme, 1759)
4. "La religion juive, mère du christianisme, grand-mère du mahométisme, battue par son fils et par son petit-fils." (Le Sottisier, paru post-mortem en 1883)
5. "Les hommes sont des insectes se dévorant les uns les autres sur un petit atome de boue." (Zadig ou la destinée, 1747)
6. "Que conclure à la fin de tous mes longs propos ? C'est que les préjugés sont la raison des sots." (Poème sur la Loi Naturelle, 1756)
7. "Les calomniateurs sont comme le feu qui noircit le bois vert, ne pouvant le brûler." (Le Sottisier, paru post-mortem en 1883)
8. "Si vous voulez qu'on tolère ici votre doctrine, commencez par n'être ni intolérants ni intolérables." (Traité sur la tolérance, 1763)
9. "Le fanatisme est un monstre mille fois plus dangereux que l'athéisme philosophique." (Dictionnaire philosophique, 1764)
10. "Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu." (Le Sottisier, paru post-mortem en 1883)
11. "Nous respectons plus les morts que les vivants. Il aurait fallu respecter les uns et les autres." (Dictionnaire philosophique, 1764)
12. "C'est à celui qui domine sur les esprits par la force de la vérité, non à ceux qui font les esclaves par la violence, que nous devons nos respects." (Lettres philosophiques, 1733)
13. "La tolérance n'a jamais excité de guerre civile ; l'intolérance a couvert la terre de carnage." (Traité sur la tolérance, 1763)
14. "Si l'on n'imprimait que l'utile, il y aurait cent fois moins de livres."
15. "Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères!" (Traité sur la tolérance, 1763)
On aurait tout de même préféré qu'il soit un peu moins visionnaire l'ami Voltaire.

-------------------------------------------

Burgess Meredith, né Oliver Burgess Meredith le 16 novembre 1907 à Cleveland dans l'Ohio et mort le 9 septembre 1997 à Malibu en Californie, était un acteur américain.

Sommaire

1 Biographie
2 Vie privée
3 Filmographie
3.1 Cinéma
3.2 Télévision
3.3 Voix françaises
4 Voir aussi
4.1 Lien externe

Biographie

De son vrai nom, Oliver Burgess Meredith, il est le fils d'Ida Burgess et de George Meredith. Il commence sa carrière au théâtre en 1926 et la poursuit jusqu'en 1931. Il deviendra même membre à part entière d'une compagnie en 1933. Il a également été réalisateur, scénariste, technicien du son et producteur.

Dans les années 1950, il fut une des victimes du maccarthysme et inscrit sur la liste noire du cinéma.

Il joua entre autres dans le film Batman en 1966 dans lequel il interpréta le rôle du pingouin. Il participa aussi à quatre épisodes de La Quatrième Dimension. Dans trois de ses quatre apparitions, il interpréta des rôles de personnages timides et travaillant toujours dans le milieu des livres (une de ses apparitions d'homme timide fit d'ailleurs exception car il jouait le rôle d'un vendeur d'aspirateurs). Dans sa quatrième apparition, il interpréta le rôle du Diable sous les traits d'un journaliste et d'un linotypiste au service d'un rédacteur en chef criblé de dettes. Avec Jack Klugman, il est la seule célébrité ayant joué dans plus de trois épisodes dans cette série.

Il continua également sa carrière à la télévision dans les années 1970, et en 1983, reprit le rôle du narrateur dans la Quatrième Dimension, le film en remplacement de Rod Serling.

Son rôle le plus marquant reste celui de Mickey Goldmill, l'entraîneur plein de cœur de Rocky Balboa dans Rocky. Sa prestation lui vaut d'être nominé à l'Oscar du meilleur second rôle masculin (en parallèle avec Burt Young, nominé dans la même catégorie pour le rôle de Paulie). Il reprend son rôle dans les deuxième et troisième volets de la saga. Il réapparaît aussi dans une scène flashback dans le cinquième opus dont l'action se passe peu avant le grand combat de Rocky contre Apollo Creed. À ce moment, l'acteur alors âgé de 83 ans et donc bien vieilli depuis le troisième film, a été filmé à la limite du noir et blanc, son personnage n'ayant que 70 ans dans la scène.
Vie privée

Burgess Meredith a été marié quatre fois.

D'abord avec Helen Derby Merrien Burgess, la fille du président d'American Cyanamid.

Ses deux épouses suivantes étaient actrices, Margaret Perry puis Paulette Goddard.

Les 46 dernières années de sa vie, il fut marié avec Kaja Sundsten. Ensemble ils eurent 2 enfants : le musicien Jonathon Meredith et l'artiste peintre Tala Meredith.

Meredith est mort des complications de la maladie d'Alzheimer et d'un mélanome.

---------------------------------------------------

Le mélanome est un cancer de la peau ou des muqueuses, développé aux dépens des mélanocytes (tumeur mélanocytaire)1.

Son siège initial est la peau dans l'immense majorité des cas. Il existe toutefois des mélanomes de l'œil (mélanome choroïdien), des muqueuses (bouche, canal anal, vagin), et plus rarement encore des organes internes.

En dépit de ce que son nom suggère, un mélanome n'est pas toujours foncé : 5 % environ des mélanomes nodulaires sont « achromiques » (de la couleur normale de la peau chez les personnes autres qu'à peau noire)2.

On parle parfois de « mélanome malin » : il s'agit alors d'un pléonasme, le mélanome n'étant jamais bénin.

Épidémiologie

Son incidence augmente de plus de 2 % par an3, mais elle tend à se stabiliser dans certains pays, probablement du fait des changements d'habitude d'exposition au soleil4. Cependant, sa mortalité diminue régulièrement5, probablement du fait que la plupart des mélanomes détectés sont de petites tailles, et donc, de meilleur pronostic6.
France

Le mélanome cutané constitue en 2011 la 6e cause de cancer chez la femme avec 5 100 nouveaux cas estimés et la 8e chez l’homme avec 4 680 nouveaux cas estimés. Les mélanomes cutanés représentent respectivement les 14e et 12e causes de décès chez la femme et chez l’homme avec 720 et 900 décès estimés pour l’année 20117 pour 9 780 nouveaux cas totaux estimés8. Les taux d’incidence (standardisés monde) sont estimés à 10,1 et 9,7 pour 100 000, respectivement chez la femme et l’homme, et les taux de mortalité à 1,1 pour chacun des deux sexes.

Les mélanomes ne représentent que 10 % des cancers cutanés diagnostiqués en France. Moins fréquents que les carcinomes, ils sont toutefois les plus dangereux du fait de leur fort potentiel métastasique9.
Europe

En Europe, l’incidence du mélanome de la peau est hétérogène selon les pays et diminue selon un gradient Nord-Sud. Ce gradient est principalement lié aux différences de phototypes cutanés et de prédisposition génétique entre les populations européennes. Le taux d’incidence estimé en 2008 varie de 21,9 mélanomes pour 100 000 femmes au Danemark à 2,0 en Grèce et de 16,1 mélanomes pour 100 000 hommes en Suède à 2,5 en Grèce. Parmi les 27 pays européens, la France est classée pour cette même année au 20e rang pour l’homme et au 15e rang pour la femme7.
Terrain
Génétique

Cinq à dix pour cent des patients ayant un mélanome ont un antécédent familial de cette maladie3. Une mutation sur le gène CDKN2A (en) située sur le chromosome 9 ainsi que sur le gène CDK4 situé sur le chromosome 12 entraîne l'apparition du mélanome. Tous deux codent pour des protéines suppressives de tumeurs distinctes. Une mutation sur le gène BRAF (en) codant pour une kinase est présente dans plus d'un cas sur deux de mélanomes métastasés10. D'autres gènes sont aussi reliés à la transmission du mélanome : BAP1, POT1 (en), gène ACD (en), TERF2IP (en) et TERT (en)11.
Facteurs de risque

Le mélanome se forme dans environ 70 % des cas sur une peau auparavant indemne, et dans environ 30 % des cas sur un grain de beauté préexistant de type nævus. La kératose solaire favorise la survenue de ce cancer3. Ainsi, contrairement à une idée reçue, les nævus ne sont pas, dans l'immense majorité des cas, des états précancéreux qui se transforment en cancer à la suite d'expositions solaires multiples et l'exérèse systématique des nævus dans le but d'éviter la survenue de mélanomes est donc inutile. De plus, les nævus du tronc et de la face (zones habituellement plus exposées aux UV) n'ont pas plus de risque de se transformer en mélanomes que ceux d'autres zones de peau plus protégées12.

Il est cependant reconnu que les grands nævus congénitaux ont un risque plus élevé de transformation cancéreuse, et qu'un nombre élevé de nævus sur le corps est un marqueur de risque de développer un mélanome, sans que ce dernier résulte de la transformation des dits nævus.

Il se manifeste d'abord comme une simple tache pigmentée.

La brûlure solaire, en particulier dans l'enfance13 et les antécédents familiaux14 sont les principaux facteurs de risque. L'exposition solaire régulière et modérée d'une peau susceptible de bronzer a un certain effet protecteur15. Bien qu'il puisse apparaître partout, le mélanome a tendance à se former plus souvent sur les parties du corps qui sont couvertes dans la vie quotidienne mais exposées occasionnellement lors des bains de soleil, comme le torse et les jambes. De même, l'utilisation d'ultraviolets artificiels dans un but de bronzage augmente significativement le risque de mélanome16,17 avec une nette corrélation avec les doses prises. Pour des utilisateurs européens, un âge inférieur à 35 ans au moment des premières séances est associé à un risque multiplié par 217.

Il semble également exister une majoration modérée du risque de survenue d'un mélanome en cas d'antécédent d'endométriose ou de fibrome de l'utérus chez la femme18.

La couleur de la peau joue également un rôle important : le risque est plus que doublé chez les roux et très sensiblement augmenté chez les personnes avec peau pâle19. Il est plus de dix fois moins important chez les personnes de couleur de peau non blanche3.

L'exposition aux « pesticides domestiques » est un facteur de risque supplémentaire20.
Étendue

Après une phase d'extension horizontale, parallèle à la surface cutanée, le mélanome plonge vers les couches profondes de la peau : (derme profond, hypoderme) et à partir de là, peut métastaser vers les ganglions lymphatiques, ou les organes internes (poumons, os, foie, cerveau).

Les capacités de métastase exceptionnelles du mélanome sont dues à la réactivation lors de la cancérisation d'un gène nommé slug21. Il s'agit du gène qui permet la migration dans l'embryon des cellules issues de la crête neurale, dont font partie les mélanocytes.
Pathologie
Formes superficielles

Les formes superficielles se répartissent en trois groupes :

Mélanome d'extension superficielle proprement dit (en anglais : superficial spreading melanoma, SSM) (70 %)
Il se voit à tout âge et dans toutes les localisations; il réalise une tache de forme irrégulière, polychrome, légèrement palpable.
Histologiquement, il existe des thèques et des cellules mélaniques disséminées dans toute la hauteur de l'épiderme et parfois dans le derme, accompagnées d'une réaction inflammatoire souvent intense du derme.

Mélanome de Dubreuilh (en anglais : lentigo melanoma, LM) (5 %)
Elle touche des sujets plus âgés et se voit sur les parties découvertes (pommettes).
La tache est de forme irrégulière, de coloration bistre inégale; elle est généralement plane, non palpable.
Histologiquement, l'atteinte, purement épidermique (au début), est surtout faite de cellules disséminées, avec peu de thèques. L'évolution est essentiellement locale. Les métastases à distance sont très rares et tardives.

Mélanome acro-lentigineux (8 %)
Il siège essentiellement sur les zones palmo-plantaires et sous les ongles. Il évolue comme un SSM avec toutefois un pronostic plus mauvais en raison d’un diagnostic plus tardif.

Les formes superficielles évoluent en deux stades :

d'abord extension lente, superficielle purement épidermique, par étalement centrifuge
puis pénétration dans le derme, sous forme d'un nodule qui va rapidement s'étendre en profondeur et donner des métastases.

Mélanome nodulaire

Dans environ 15 % des cas, le mélanome est nodulaire d'emblée, sans être passé par un stade superficiel individualisable.

Macroscopie : Le mélanome nodulaire constitue une lésion tumorale en saillie, monochrome, noire bleutée ou gris rose, parfois achromique, qui va s'accompagner d'un halo inflammatoire et s'ulcérer.

Microscopie : Il existe une prolifération en nappe, sans thèques, située dans le derme sans atteinte épidermique.

Indice de Breslow : Le pronostic des mélanomes dépend de l'extension en profondeur, il est pratiquement toujours fatal si l'envahissem*nt va jusqu'à l'hypoderme. En pratique, on mesure l'épaisseur de la tumeur en millimètres (indice de Breslow). Une épaisseur supérieure ou égale à 0,75 mm est un élément de mauvais pronostic et a plus de risque de s'accompagner de métastases ganglionnaires, viscérales, hépatiques, pulmonaires et cérébrales et d'une mortalité accrue (25 % des cas).

Le mélanome cutané nodulaire est reconnu par un épiderme reposant sur le derme, qui contient des annexes pilosébacées. Le derme et l'hypoderme sont envahis par une grande lésion nodulaire. En superficie, cette lésion contient des thèques de cellules tumorales enroulées les unes sur les autres. Sur certaines lames, quelques thèques sont visibles à la jonction dermo-épidermique. En profondeur, ces cellules tumorales ont un aspect plus fusiforme. Les cellules tumorales sont de grande taille avec un noyau fortement nucléolé. Elles contiennent parfois du pigment noir (mélanine).

La gravité de ces tumeurs, lorsqu'elles sont arrivées au stade nodulaire, commande l'ablation de toute lésion pigmentée suspecte: lésion extensive, de forme encochée, de coloration inégale, nævus qui se modifie.
Évolution et pronostic

Le pronostic est déterminé par l'épaisseur de la tumeur initiale (indice de Breslow) qui est exprimé en millimètres mesurés depuis le point le plus superficiel au point le plus profond de la tumeur, complété par le niveau de Clark qui va de 1 à 5 suivant la couche de la peau la plus profonde atteint par la tumeur, et par le résultat du bilan d'extension (recherche de métastases). Au stade initial d'extension superficielle, le pronostic approche les 100 % de survie à dix ans.
Traitement

Seule l'exérèse totale de la lésion initiale permet de guérir le mélanome. Les marges de sécurité, c'est-à-dire la surface de peau saine qui doit être enlevée avec le mélanome dépend de son épaisseur. Jusqu'aux années 1980, la marge courante d'excision était d'environ 4 à 5 cm autour de la lésion, ce qui causait d'importantes cicatrices, voire une défiguration. La marge de sécurité actuellement préconisée est de quelques millimètres22. De manière plus précise on recommande une marge de 5 mm pour les mélanomes intra-épidermiques, de 1 cm pour les mélanomes d'une épaisseur inférieure à 1 mm, et de 2 cm pour les mélanomes plus épais (ramenée à 1 cm pour des localisations difficiles à opérer).

Le bilan d'extension local repose essentiellement sur l'épaisseur (indice de Breslow) ainsi que sur la présence de micro-ulcérations23. La biopsie du ganglion sentinelle (celui drainant le lieu du mélanome) est également une procédure courante dans l'évaluation de son extension.

Divers protocoles de chimiothérapie ou d'immunothérapie peuvent être proposés pour les stades avancés, dont un traitement par interféron, ce dernier donnant des résultats mitigés24. Dans les formes métastatiques, plusieurs médicaments sont en cours de test, avec des résultats prometteurs, dont le vemurafenib25 ,un inhibiteur de la kinase mutée codée par le gène BRAF présent chez la moitié des patients, le dabrafenib26 et l'Ipilimumab27, le trametinib28.

Le vemurafenib et l'Ipilimumab ont reçu une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) Européenne en 2012.

Le 4 juillet 2014, une autorisation de mise sur le marché a été accordée au nivolumab par le Japon dans l’indication mélanome non résécable. Il sera commercialisé par la firme japonaise Ono Pharmaceutical sous l’appellation Opdivo. Hors Asie, la molécule est sous licence Bristol-Myers Squibb29.
Prévention
Différents mélanomes différenciés selon la loi de l'ABCDE :
À gauche de haut en bas : (A) Asymétrie, (B) Bords irréguliers (C) Coloration non hom*ogène (DE) Diamètre important et se modifiant. À droite, des grains de beauté normaux n'ayant pas de caractéristiques anormales (pas d'asymétrie, bords réguliers, couleur hom*ogène, petit* et stable en taille).

Elle repose sur la protection solaire (en particulier des enfants) et sur la consultation d'un dermatologue en cas de modification d'un grain de beauté ou d'apparition d'une lésion cutanée noire. La protection solaire repose sur son évitement ou sur l'utilisation de crème solaire protectrice30. Le dermatologue utilise un dermatoscope pour observer les lésions.

Il est recommandé de se méfier d'autant plus des lésions qui sont (règle « ABCDE ») :

A : Asymétrique,
B : Bords irréguliers,
C : Coloration non hom*ogène (la tache est de plusieurs couleurs) comme sur la troisième image en partant de haut en bas : nuance de marron et de beige.
D : Diamètre important (> 6 mm)
E : Évolutif, dont l'aspect se modifie avec le temps.

Ces règles sont d'autant plus importantes que l'on a des antécédents familiaux de mélanome.

Expérimentalement, la vitamine C associée au cuivre aurait un effet toxique sur les cellules de mélanome qui accumulent les ions cuivre31,32,33.
Auto-examen des personnes à risque

Ce qu’il faut rechercher34 :

une tache pigmentée (lésion mélanocytaire) différente des grains de beauté (nævus) ou des taches de rousseur (éphélides) déjà présents sur le corps ;
une lésion cutanée ulcérée qui ne guérit pas ;
un nævus qui grossit.

L’autoexamen peut être réalisé une fois par trimestre. La personne doit être debout, complètement nue, dans un endroit bien éclairé34.

Elle inspecte l’intégralité de son corps, à l’aide d’un miroir en pied, les bras pendant le long du corps, le dos de la main tourné vers le miroir.
Elle examine chaque profil, les bras levés, les paumes de main tournées vers le miroir.
Elle observe les paumes des mains et des pieds, les ongles et les espaces interdigitaux.
Elle vérifie, avec un miroir à main, l’arrière des jambes, du cou, du dos, des fesses et des organes génitaux.
Pour l’examen du cuir chevelu, une aide est nécessaire.

Recherche

L'évolution d'un cancer se caractérise notamment par l'apparition de mutations spécifiques. Ces mutations induisent des changements dans le jeu de protéines (et ces protéines doivent coopérer pour induire une transformation maligne). Le profilage génomique a identifié des mutations qui semblent déterminantes pour divers cancers ; elles concernent presque toujours des protéines qui initient ou favorisent le développement de la tumeur. Ces protégines sont donc des cibles thérapeutiques possibles35.
Le profil génomique tumoral laisse cependant de côté le rôle des cellules du microenvironnement tumoral qui peuvent aussi jouer un rôle dans la progression tumorale35. Une cartographie de ligands multiépitopes faite à partir d'échantillons de peau humaine par Ostalecki et al. a récemment (2016-2017) mis en évidence des changements dans l'abondance protéique et dans la localisation subcellulaire des mélanocytes et kératinocytes associés à divers stades de développement de mélanome35. Ce travail a aussi montré le rôle délétère d'un couple peptidase (peptidase-like 3 ou SPPL3)-métalloprotéinase (ADAM10) qui semble jouer un rôle critique dans l'évolution cancéreuse via des modifications transmises entre kératinocytes par simple contact cellulaire. Contrôler par un médicament cette communication intercellulaire délétère (et/ou ses effets) pourraient être une nouvelle piste de lutte contre le mélanome35.
Notes et références

↑ J-J. Grob, M-A. Richard, C. Gaudy-Marqueste, « Mélanome cutané » [archive], sur www.therapeutique-dermatologique.org, février 2012 (consulté le 21 juillet 2012)
↑ Exemple illustré sur la page Mélanome nodulaire [archive] de dermatologie.free.fr [archive]
↑ a, b, c et d (en) Bataille V, de Vries E, « Melanoma—Part 1: epidemiology, risk factors, and prevention » [archive] BMJ, 2008;337:a2249. PMID 19022841 [archive]
↑ (en) Whiteman DC, Bray CA, Siskind V, Green AC, Hole DJ, Mackie RM, « Changes in the incidence of cutaneous melanoma in the west of Scotland and Queensland, Australia: hope for health promotion » [archive] Eur J Cancer Prev, 2008;17:243-50. PMID 18414196 [archive]
↑ (en) Giles G, Armstrong BK, Burton RC, Staples MR, Thursfield VJ, « Has mortality from melanoma stopped rising in Australia? Analysis of trends between 1931 and 1994 » [archive] BMJ, 1996;312:1121-5. PMID 8620126 [archive]
↑ (en) Coory M, Baade P, Aitken J, Smithers M, McLeod GR, Ring I, « Trends in situ and invasive melanoma in Queensland, Australia 1982-2002 » [archive], Cancer Causes Control, 2006;17(1):21-2. PMID 16411049 [archive]
↑ a et b Anne Thuret, « L’épidémiologie du mélanome cutané en France et en Europe », Bulletin épidémiologique hebdomadaire, Institut de veille sanitaire « Le bronzage artificiel : une menace bien réelle, mais évitable, pour la santé publique », no 18-19,‎ 22 mai 2012, p. 213-214. (ISSN 0245-7466, lire en ligne [archive] [PDF])
↑ Communiqué de presse InVS [archive] (7 février 2013)
↑ « Epidémiologie des cancers cutanés » [archive], sur Institut national du cancer, 10 mai 2016 (consulté le 7 octobre 2016).
↑ (en) Davies H, Bignell GR, Cox C, Futreal PA et al. « Mutations of the BRAF gene in human cancer » [archive] Nature, 2002;417:949-54. PMID 12068308 [archive]
↑ (en) Jazlyn Read, Karin A.W. Wadt, Nicholas K. Hayward, « Melanoma genetics », Journal of medical genetics.,‎ 2015 (PMID 26337759, DOI 10.1136/jmedgenet-2015-103150, lire en ligne [archive]) modifier
↑ Collège français des enseignants de dermatologie, Masson, 2009
↑ (en) Khlat M, Vail A, Parkin M, Green A « Mortality from melanoma in migrants to Australia: variation by age at arrival and duration of stay » Am J Epidemiol, 1992;135(10):1103-13. PMID 1632422 [archive]
↑ gènes CDKN2A et CDK4 : (en) Miller A, Mihm M « Melanoma » N Engl J Med, 2006;355(1):51-65. PMID 16822996 [archive]
↑ (en) Oliveria S, Saraiya M, Geller A, Heneghan M, Jorgensen C, « Sun exposure and risk of melanoma », in Arch Dis Child, vol. 91-2, p. 131-8, 2006, PMID 16326797 [archive] ; (en) Lee J, Strickland D « Malignant melanoma: social status and outdoor work » Br J Cancer, 1980;41(5):757-63. PMID 7426301 [archive]
↑ (en) Westerdahl J, Olsson H, Måsbäck A, Ingvar C, Jonsson N, Brandt L et al. « Use of sunbeds or sunlamps and malignant melanoma in southern Sweden » [archive] Am J Epidemiol, 1994;140:691-9. PMID 7942771 [archive]
↑ a et b (en) M. Boniol, P. Autier, P. Boyle, S. Gandini, « Cutaneous melanoma attributable to sunbed use: systematic review and meta-analysis », BMJ, no 345,‎ 24 juillet 2012, e4757. (ISSN 1756-1833, DOI 10.1136/bmj.e4757, lire en ligne [archive])
↑ (en) Vaskoff M, Mesrine S, Fournier A, Boutron-Ruault M-C et Clavel-Chapelon F, « Personal history of endometriosis and risk of cutaneous melanoma in a large prospective cohort of french women » [archive], Arch Intern Med. 2007;167:2061-5. PMID 17954799 [archive]
↑ (en) Bliss JM, Ford D, Swerdlow AJ, Armstrong BK, Cristofolini M, Elwood JM et al. « Risk of cutaneous melanoma associated with pigmentation characteristics and freckling: systematic overview of 10 case-control studies. International Melanoma Analysis Group (IMAGE) » [archive] Int J Cancer, 1995;62:367-76. PMID 7635560 [archive]
↑ (en) Fortes C, Mastroeni S, Melchi F, Pilla M.A, Alotto M, Antonelli G, Pasquini P et al. « The association between residential pesticide use and cutaneous melanoma » European Journal of Cancer, 2007;43(6):1066-75. PMID 17331713 [archive]
↑ (en) Whitehead Institute for Biomedical Research 24-06-2004 « Lire en ligne »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 30 mars 2013) - « Article complémentaire (4-09-2005) »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 30 mars 2013))
↑ (en) Thirlwell C, Nathan P, Melanoma—Part 2: management [archive], BMJ, 2008;337:a2488
↑ (en) Balch CM, Buzaid AC, Soong SJ, Atkins MB, Cascinelli N, Coit DG et al. Final version of the American Joint Committee on Cancer staging system for cutaneous melanoma [archive], J Clin Oncol, 2001;19:3635-48
↑ (en) Ives NJ, Stowe RL, Lorigan P, Wheatley K, Chemotherapy compared with biochemotherapy for the treatment of metastatic melanoma: A meta-analysis of 18 trials involving 2,621 patients [archive], J Clin Oncol, 2007;25:5426-34.
↑ (en) Flaherty KT, Puzanov I, Kim KB et al. Inhibition of mutated, activated BRAF in metastatic melanoma [archive], N Engl J Med, 2010;363:809-819
↑ Hauschild A, Grob JJ, Demidov LV et al. Dabrafenib in BRAF-mutated metastatic melanoma: a multicentre, open-label, phase 3 randomised controlled trial [archive], Lancet, 2012;380:358-365
↑ (en) Hodi FS, O'Day SJ, McDermott DF et al. Improved survival with ipilimumab in patients with metastatic melanoma [archive], N Engl J Med, 2010;363:711-723
↑ Flaherty KT, Hersey P, Nathan P, Garbe C, Milhem M, Demidov LV et al. METRIC Study Group: improved survival with MEK inhibition in BRAF-mutated melanoma [archive], N Engl J Med, 2012;367:107-14
↑ (en) Ono Pharmaceutical Co., Ltd., « Communiqué de presse » [archive] [PDF], 4 juillet 2014 (consulté le 14 juillet 2014).
↑ (en) Green AC, Williams GM, Logan V, Strutton GM, Reduced melanoma after regular sunscreen use: randomized trial follow-up [archive], J Clin Oncol, 2011;29:257–263
↑ Pharmacorama - L'acide ascorbique ou vitamine C (paragraphe Autres effets) [archive]
↑ (en) Bram, Froussard, Guichard, Vitamin C preferential toxicity for malignant melanoma cells Nature [archive] 284, 629 - 631 (17 April 1980);
↑ (en) De Pauw-Gillet MC Control of B16 melanoma cells differentiation and proliferation by CuSO4 and vitamin C Anticancer Res. 1990 Mar-Apr;10(2A):391-5. PMID 2346313 [archive]
↑ a et b Mélanome cutané : la détection précoce est essentielle [archive] sur le site de la Haute Autorité de santé, mai 2013
↑ a, b, c et d Christian Ostalecki, Jung-Hyun Lee, Jochen Dindorf, Lena Collenburg, Stephan Schierer, Beate Simon, Stefan Schliep, Elisabeth Kremmer, Gerold Schuler, and Andreas S. Baur (2017), Multiepitope tissue analysis reveals SPPL3-mediated ADAM10 activation as a key step in the transformation of melanocytes ; Sci. Signal. publié le 14 mars 2017: Vol.10, n°470, eaai8288 DOI: 10.1126/scisignal.aai8288 (résumé [archive])

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Mélanome, sur Wikimedia Commons Mélanome, sur Wikidata

Bibliographie

Arlo J. Miller et Martin C. Mihm (2006) « Melanoma », New England Journal of Medicine, vol. 355, pages 51–65. PMID 16822996 [archive] (en)

Articles connexes

Indice de Breslow
Photoprotection
Mélanome de la choroïde

RAPPORT DE
Y'becca

Le Mélanome, Burgess Meredith et la liste noire (2024)
Top Articles
Latest Posts
Article information

Author: Roderick King

Last Updated:

Views: 6151

Rating: 4 / 5 (71 voted)

Reviews: 94% of readers found this page helpful

Author information

Name: Roderick King

Birthday: 1997-10-09

Address: 3782 Madge Knoll, East Dudley, MA 63913

Phone: +2521695290067

Job: Customer Sales Coordinator

Hobby: Gunsmithing, Embroidery, Parkour, Kitesurfing, Rock climbing, Sand art, Beekeeping

Introduction: My name is Roderick King, I am a cute, splendid, excited, perfect, gentle, funny, vivacious person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.